top of page

Crédit photo: Andrea Calderón

BIOGRAPHIE 

Un peu comme prendre une photo d’un objet banal qu’on observe et qu’on retouche, l’objectif du projet “Remember” est de capturer un espace sonore ordinaire, une situation de vie quelconque pour essayer de lui donner un autre regard, une dimension nouvelle, une puissance autre, une valeur artistique. « Remember » peut alors être perçu comme un album photo de sons, un concert d’images sonores. D’un point de vue plus abstrait, le projet “Remember” propose une réflexion autour du minuscule, de l’infime, du transparent, du banal, du bénin, du sans importance ainsi qu’autour de la notion du temps qui passe et qui nous échappe. En se demandant comment et pourquoi on se souvient des choses qu’on a vécu, le projet questionne notre relation face à la mémoire mais aussi face à l’immortalité, et interroge la manière dont l’être humain conserve, interprète et transforme ses souvenirs.

DÉMARCHE 

Le projet "Remember" est un projet de musique électroacoustique. Il rassemble cinq pièces semi-improvisées à la clarinette basse avec bande sonore d’environ 7 minutes chaque. Les bandes proviennent d’enregistrements de moments ordinaires de la vie de tous les jours mais sont le résultat d’un travail de compressions et de transformations électroniques, fixes et/ou en temps réel. L’improvisation à l’instrument cherche les points de confusions des sources sonores entre la bande et le son de la clarinette basse.Dans le cadre de cette résidence, j’enregistrerai une multitude de personnes lesbo-queer à propos des bars lesbiens, autant celleux qui les ont fréquentés que celleux qui auraient aimé les connaitre. Le but est de reconstituer la rumeur fuyante, mais aussi de lui plus grande consistance grâce à l’enregistrement, qui permet d’en laisser une trace. Or, comment archiver une parole instable sans la fixer? Est-il possible de conserver la mémoire lesbo-queer, de l’inscrire dans l’Histoire, sans la trahir et sans l’institutionnaliser? Parmi les voix récoltées, je glisserai à l’occasion la mienne pour réfléchir à ces questions. Avec ce collage de paroles, je constituerai une géographie sonore des espaces lesbiens non pas tels qu’ils ont existé, mais tels qu’ils ont été racontés, imaginés et souhaités.

  • Instagram
  • Facebook
bottom of page